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leurs lois les plus respectées, les Français en sont encore à trébucher dans une voie où les ont devancés tous les peuples. La seule société qu’on leur ait appris à former, et encore en l’entourant de mille entraves, c’est la société financière fondée dans un intérêt pécuniaire, se proposant un but lucratif. Ce n’est pas à cela qu’on doit limiter le droit d’association dans un pays actif et libre. Sur ce point, malheureusement, le mouvement réformateur qui s’annonçait bien il y a quelques années paraît devoir avorter. Les idées de liberté reculent et on se préoccupe davantage d’une réforme difficile à justifier et dont les effets pourront être très graves.

Le code civil déclare que « les conventions légalement formées entre personnes capables tiennent lieu de lois à ceux qui les ont faites ». Cette règle n’est pas seulement conforme à la probité, elle est prudente et sage. On prétend lui en substituer une autre qui ne serait ni claire ni juste. « Il faut, écrit dans le Livre du centenaire, un professeur de la Faculté de Lille, M. Pilon, substituer dans l’interprétation des conventions à l’ancienne théorie de la volonté, la théorie de la déclaration de volonté qui consiste à rechercher