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l’une des plus respectables et des plus unies qui soient. Là où elle est en contact avec l’aristocratie elle a su conserver ses qualités sans prendre les défauts que nous avons relevés au compte de la petite noblesse. On ne saurait dire qu’elle résiste aussi bien aux influences de la haute bourgeoisie ; néanmoins ces influences ne s’exercent sur elle que d’une manière partielle et amoindrie, provoquant plutôt un affaiblissement d’idéal qu’une contamination délétère.

Le Monde du plaisir.

C’est au second empire que l’on doit la création à Paris d’un milieu exclusivement voué à la recherche du plaisir. La gaîté de Paris était née, sans doute, bien avant cette époque. Mais jamais on n’avait vu, avant le second empire, les gouvernants donner l’exemple d’un perpétuel divertissement et professer que le plaisir est un devoir social à cause de l’impulsion qu’il communique au commerce. Il peut y avoir quelque chose de vrai dans cette théorie, mais il y a aussi quelque chose de forcé et d’inexact ; car si le luxe qu’engendre la prospérité