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sociale la même impression subsiste, mais atténuée. Seulement ici une distinction est nécessaire. La haute noblesse Française est en même temps Parisienne. La même chose n’est pas vraie de la petite noblesse dont une partie est essentiellement provinciale, ne vient à Paris que rarement et en passant. Nous ne nous occupons que de l’autre partie, celle qui est Parisienne. La petite noblesse parisienne est remarquablement futile et étroite d’idées. Mais la corruption des mœurs n’est pas non plus son défaut. Elle a même fait des progrès sous ce rapport ; toujours empressée à s’inspirer de ce que dit ou pense la haute noblesse, elle suit les bons exemples que celle-ci lui donne. Elle ne fournit pas un contingent important à « l’armée du plaisir » dont nous parlerons plus loin.

Bref, l’aristocratie de Paris — petite et haute noblesse — fait un peu l’effet d’une « Belle au Bois dormant ». En tant que corps social, elle n’a plus d’activité ; elle a renoncé trop facilement à jouer un rôle, à se mêler aux affaires, à participer aux émotions de la vie générale. Mais si on examine, un à un, les éléments qui la composent, on les trouve honnêtes et sains. Insuffisamment