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de « l’Annuaire de la Noblesse » pour lesquels quiconque porte un titre ou une particule appartient ipso facto au premier des trois « ordres » dont la réunion formait les États-Généraux. Cette portion de la société Parisienne se subdivise en trois cercles. Au sommet se trouve la haute noblesse comprenant peut-être deux cents familles. Ce ne sont pas nécessairement les plus anciennes, mais ce sont les plus illustres ; elles puisent leur illustration à des sources très diverses. Quelques-unes, comme les La Rochefoucauld, les Maillé, les La Trémoïlle, les Noailles, les Uzès, les Rohan… sont mêlées depuis des siècles à l’histoire de France. D’autres se sont élevées plus récemment comme les Luynes qui durent leur fortune à la faveur de Louis XIII. Les origines ne sont pas également recommandables ; à côté de ceux qui, comme les Colbert, rappellent les éminents services d’un grand ministre, on pourrait citer une ou deux familles qui sont parvenues presque au premier rang, pour avoir rendu à nos rois des services d’un ordre beaucoup moins relevé. Une partie de la noblesse créée par Napoléon ier a définitivement pris pied parmi la haute noblesse de l’ancien régime ; joignez-y quelques