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remédier à l’état de choses provenant du traité de 1893, c’est-à-dire à rendre confiance au Siam tout en stipulant de sérieux avantages pour nous. Il semble avoir réussi dans une large mesure, car avant même que le nouveau traité n’ait reçu force de loi, le gouvernement Siamois a demandé à la France un personnel d’ingénieurs pour ses travaux publics, des médecins pour créer un Institut bactériologique, des professeurs pour enseigner le Français dans ses collèges ; enfin il a accordé une subvention aux paquebots qui font le service entre Bangkok et Saïgon.

Par contre certains des avantages stipulés à notre profit sont évidemment un peu illusoires. S’il est difficile d’objecter à la suppression de la zone neutre, qui était devenue un repaire de brigands où nul n’avait plus le droit de faire la police, le renoncement à la neutralisation de deux des anciennes provinces Cambodgiennes prises avant 1867 par le Siam, équivaut à leur cession définitive ; les deux autres, celles de Melou Prey et de Bassac font retour au Cambodge ainsi qu’un petit territoire en bordure du grand lac important à cause de ses pêcheries ; mais cette restitution est un échange avec Chantaboum occupé par nos