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Leurs dernières espérances de restauration monarchique s’étant évanouies, les attardés des diplomaties antérieures s’étaient retirés ; les jeunes gens entrés dans la carrière depuis 1870, n’avaient pas atteint l’âge et la maturité nécessaires ; c’est alors que se firent les choix malheureux auxquels nous faisons allusion plus haut ; il y en eût peu ; ce fut encore trop.

Trente années de stabilité républicaine et la conclusion de l’alliance russe avec toutes ses conséquences ont fait disparaître ces résultats fâcheux d’une politique de prudence et d’isolement d’ailleurs inévitable. Nous possédons désormais un personnel diplomatique éprouvé suffisamment démocratique et suffisamment traditionnaliste ; le sens des nécessités modernes s’accouple chez lui à la saine observation des usages consacrés. Il obéit à la direction gouvernementale sans subir la redoutable ingérence du parlement.

Indépendance et stabilité.

C’est là un point capital. Du jour où la chambre des députés voudrait avoir la haute main sur