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la chronique

pour en extraire tout le charme qu’elle contient. En un précédent volume, l’éminent professeur avait consacré aux sites vénérables de l’ancienne Grèce, exhumés par la science moderne, des notices dont quelques-unes sont de purs chefs-d’œuvre ; Mycènes, Olympie, Épidaure, Dodone revivent sous les yeux du lecteur avec un relief sans pareil. Cette fois[1], M. Diehl étend le cercle de ses investigations et après avoir fait connaître l’état des fouilles de Delphes et les résultats obtenus en Dalmatie par les recherches faites à Salone et à Spalato, il étudie dans les ruines si curieuses de Famagouste, les traces de l’art Français transplanté par la croisade sur les rivages de Chypre. Peut-être pourrait-on regretter quelques hors-d’œuvre qui nuisent à la partie substantielle du livre. Constantinople et Jérusalem ne se décrivent pas et surtout ne s’analysent en brefs chapitres d’un in-18. M. Ch. Diehl n’en mérite pas moins tous les éloges pour avoir véritablement créé un genre nouveau dans lequel il fera certainement école.

  1. Ch. Diehl, Excursions archéologiques en Grèce et En Méditerranée. 2 vol. in-18, Paris, Colin et Cie.