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la chronique

ratrices. Il en va différemment de la Guinée, de la Côte-d’Ivoire et du Dahomey. Grand-Bassam, Assinie, Kotonou, Grand-Popo sont les centres d’un commerce croissant. La Côte-d’Ivoire a vu le chiffre de ses échanges passer de 10.553.000 en 1898 à 12.253.000 en 1899 et une plus grande attention donnée à l’exploitation de l’acajou accélérerait encore le mouvement, de même qu’en Guinée la culture du café pourrait être avantageusement étendue. Quant au Congo Français, c’est un territoire plus grand que la France et d’une très grande richesse ; il compte parmi les pays forestiers les plus riches du monde. La population se monte à environ 9 millions d’âmes et le mouvement commercial se chiffre en ce moment par 9 à 10 millions de francs. La capitale Libreville, est l’entrepôt de toutes les denrées du Gabon et de l’Ogooué. En 1898 un essai intéressant a été fait au Congo ; quarante lots de terres d’une énorme étendue ont été concédés à de grandes compagnies fondées à l’imitation de celles qui fonctionnaient dans le Congo Belge. Des cahiers de charges très mal établis et les tâtonnements de la plupart des concessionnaires qui faisaient là leur apprentissage colonial expliquent