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Mais l’œuvre de Louis XVI est tout de suite entravée. L’Assemblée législative consacre bien en 1792, l’existence légale des colonies et leur accorde le droit de représentation au Parlement ; plus tard, la Convention leur envoie des délégués et marque en plusieurs circonstances l’intérêt qu’elle leur porte. Quant à Napoléon, si même il a nourri quelques arrière-pensées coloniales, le temps et les forces lui manquent pour les réaliser. En somme, le traité de Paris de 1814, tout comme le traité de Paris de 1763 ne laisse de la France extérieure que des ruines ; pour la seconde fois la politique d’expansion a péri, écrasée par la politique continentale. Si les circonstances permettent de reprendre une troisième fois l’œuvre lointaine, la nation et ses gouvernants sauront-ils profiter de la leçon, choisir entre l’un et l’autre parti, vouloir d’un vouloir ferme cette paix Européenne indispensable à toute entreprise d’expansion coloniale ?

Jules Ferry et le troisième empire colonial.

Tel était le problème dont le passé avait fixé les termes. Quand les premières blessures de