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dépenses l’auront été également — et probable que les estimations les plus larges se seront trouvées dépassées[1]. Nous avons déjà signalé le surcroît de difficultés provenant de l’installation de l’Exposition dans Paris, c’est-à-dire de la superposition d’une cité provisoire au centre d’une grande ville. Rien n’est plus coûteux. Les voies qu’on détourne, les quais qu’on encombre, les niveaux qu’on abaisse ou qu’on relève, les égouts et les tuyaux qu’on déplace, tout cela donne lieu, non seulement à une série de travaux supplémentaires dont le public s’aperçoit à peine, mais à une série de tâtonnements dont il ne s’aperçoit pas du tout. Quelque bien prises que soient les mesures, quelque étudiés que soient les plans, il est impossible de réussir du premier coup, de tout prévoir, de deviner tous les besoins à satisfaire, tous les inconvénients à éviter : jusqu’à la dernière heure on est forcé de refaire, de corriger, de

  1. L’Exposition de 1867 fit 26 millions de recettes et en dépensa 23 ; bénéfice net 2,617.000 francs. En 1878, les recettes furent de 25.685.000 francs et les dépenses de plus de 55 millions. L’État et la ville de Paris eurent à combler un déficit de près de 32 millions. Les dépenses en 1889 s’élevèrent à 40,934,939 francs et les recettes à 52 millions.