Page:Pierre Le Loyer - La Néphélococugie, édition de 1869.djvu/126

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
114
la comédie

STROPHE


Chœur

C’est à ce coup que les mortelz

Nous connoistront puissans et telz,
Qui sans nous rien ne pourront faire
Et qu’ilz viendront nous adorer
S’ilz veullent aizes demeurer
Souz nostre garde salutaire.
La vigne sacrée à Bacchus
Sera gardée des Cocus,
Et les semences que la terre
Dedans son large sein enserre,
Dehors espoindre nous ferons
Et du danger les osterons
Des bruynes et de la nielle,
Et de l’orage de la gresle :
Bref les fruictz d’automne et d’esté
Nous mettrons en maturité,
L’hyver ne nuira point aux plantes
Et aux beaux boutons germoyans,
Aux arbres et aux jeunes entes
Et moins aux jardins rozoyans
Nous chasserons toute vermine
Qui mange et consume maline
Les herbes et les belles fleurs

Diverses de mille couleurs.


EPIRRHEME


La Caille

Je veux advertir ceux qui jamais ne s’abstiennent
De blasmer les Cocus, quand les propos s’en tiennent,
Qu’ilz n’en parlent plus mal, ou, s’ilz les vont nommant,
Que ce soit en honneur et non en les blâmant.