Page:Pierre Daru - l'astronomie - poème en six chants.djvu/258

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
240
NOTES

un travail excessif, manqua de faire périr l’astronome avec sa découverte. Quand il fut rétabli, la planète, qu’il nomma depuis Cérès (par allusion à la déesse de la Sicile, et qu’il surnomma Ferdinandea pour rappeler que cet astre avait été découvert sous le règne de son roi Ferdinand IV), avait disparu dans les rayons du soleil. Cette planète, presque imperceptible, et dont l’orbite n’avait pu encore être bien déterminé, était très-difficile à retrouver… Tous les astronomes étaient à sa recherche. MM. Olbers et de Zach l’aperçurent enfin à peu près dans le même temps, un an après sa première observation.


(28). PAGE 213, VERS 4.


Peut-elle (Cérès) balancer et Mars et Jupiter ?… ..................Pallas, astre paisible.

« Kepler avait soupçonné l’existence de deux planètes, l’une entre Mars et Jupiter, l’autre entre Mercure et Vénus… Cérès se trouve à peu près à la place où les idées de Kepler indiquaient une planète inconnue. Cette espèce de prédiction ne fut accueillie qu’en Allemagne, où l’on forma un plan méthodique pour découvrir la planète de Kepler… M. Piazzi l’avait trouvée en cherchant autre chose : cette rencontre inespérée ramena plus fortement à l’idée de Kepler… On fut obligé de renoncer au rapport qu’il avait cru entrevoir dans les distances des planètes au soleil… Ce fut en recherchant Cérès, que M. Olbers aperçut une nouvelle planète, qu’il nomma Pallas. Cette planète est encore plus petite que Cérès, et chose beaucoup plus extraordinaire, elle fait sa révolution dans un temps égal, et par conséquent à même distance du soleil. Ces deux circonstances réunies lui firent soupçonner que ces deux planètes imperceptibles et hors de toute proportion avec les planètes connues, devaient être des fragments d’une ancienne pla-