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II

triste et bien pénible spectacle aux personnes du voisinage. Les émanations putrides qui s’en échappaient, en viciant l’air, devenaient encore une cause grave d’insalubrité, et pouvaient occasionner les plus grands malheurs. Ils n’avaient subsisté que trop longtemps : on les supprima. [1]

Il ne restait plus que le cimetière de la Magdeleine, propriété des Hôpitaux, et jusque-là exclusivement affecté au service de ces établissemens, et un autre petit cimetière, à St-Just, appelé le Cimetière des Quatre-Vents[2]. Dès-lors toutes les inhumations eurent lieu dans ces deux cimetières ; mais là

    ses, il n’était pas rare de voir alors des gens fortunés se faire transporter à l’hôpital avant de mourir, afin de pouvoir être enterrés dans le cimetière de cette maison.

  1. Ces cimetières, presque tous placés près des églises, furent supprimés à l’époque de la révolution.
  2. Il était placé immédiatement au-dessous du lieu où sont aujourd’hui les télégraphes. Le génie s’en empara en 1815 pour construire à la place des fortifications. La terre fut impitoyablement fouillée, et il ne resta plus aucun vestige des nombreuses tombes qui s’y trouvaient. On y voit cependant encore aujourd’hui quelques pierres tumulaires contre les murs ; il est à désirer que l’administration les fasse transporter au cimetière de Loyasse.