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XI
PRÉFACE

été d’introduire parmi les Indiens le goût de l’agriculture, avec les moyens de s’y livrer. Ils sont d’avis que c’est le plus prompt moyen, peut-être le seul, de les arracher à la vie errante qu’ils mènent encore généralement à présent, et aux habitudes d’oisiveté qu’elle engendre. Les aider dans ce dessein philanthropique est pour nous un devoir sacré, en notre qualité d’hommes, d’Américains, de chrétiens. C’est là au moins l’un des moyens qui sont en notre pouvoir d’expier les torts sans nombre que les Blancs ont faits à cette race infortunée. Que personne ne laisse donc échapper cette belle occasion de faire le bien, et de donner ainsi un gage de son amour pour Dieu, pour sa patrie et pour ses semblables ! »

Ce que l’écrivain américain espérait voir se réaliser dans un avenir prochain, est en ce moment un fait littéralement accompli. De nombreuses tribus sauvages, grâce au labeur énergique et persévérant de nos missionnaires catholiques, ont été ramenées des dangers et