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OPINIONS

paris-journal.


… Il appartenait à M. Piedagnel, par droit d’amitié et par droit de talent, d’élever un monument à Jules Janin sous cette forme tant aimée du maître : un livre, un beau et bon livre !…

Henry de Pêne,
rédacteur en chef.


gazette de france.


… Fidèle à sa promesse, M. Alexandre Piedagnel nous arrive avec le charmant volume que je vous avais annoncé. S’il a été, comme nous le savons tous, pour notre illustre ami, vieux et malade, un de ces rares secrétaires qui sont presque des collaborateurs, on peut ajouter qu’il n’a pas cessé de l’être ; car, en le racontant, il le continue ; en nous parlant de lui, il le fait revivre. Il écrit sous sa dictée maintes pages gracieuses et délicates, ingénieuses et piquantes, colorées et sympathiques, et, en y mêlant la jolie prose du maître, il s’est si bien pénétré de son aimable esprit, il a tellement réussi à maintenir l’harmonie de l’ensemble, que Janin, s’il pouvait le lire, épris comme il l’était de sa belle langue latine, se souviendrait du célèbre passage des Livres saints : « Defunctus adhuc loquitur ! » Du fond de son cercueil, on dirait qu’il nous adresse un dernier feuilleton, qui n’est ni le moins touchant, ni le moins brillant, et où l’éclat de son esprit ne perd rien à nous laisser voir toute la bonté de son cœur.

Le livre si exquis de M. Piedagnel aura autant de lecteurs qu’en a eu Jules Janin ; en lisant ces pages émues, oui, c’est encore lui que l’on croit lire ; et, enfin, l’œuvre est bien digne du sujet, puisque ses mérites peuvent se résumer en peu de mots : interprète d’un sentiment vrai, écrit d’un excel-

    cesseur de Jules Janin), M. Cuvillier-Fleury, directeur de l’Académie française, a consacré une note des plus favorables au volume de M. A. Piedagnel qu’il avait loué déjà, si chaleureusement, dans le Journal des Débats du 22 novembre 1874.