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LA THÉORIE DE LA RELATIVITÉ

analysées jusqu’ici devant s’exercer dans le voisinage du Soleil, si toutefois on considère le nombre de 42″ comme correspondant réellement aux observations.

Pour les autres planètes, sauf peut-être Mars, la rotation du périhélie est très mal déterminée, à cause de la petitesse de l’excentricité, car la quantité mesurée est le produit de la rotation par l’excentricité ; il n’y a donc pas lieu de leur appliquer la théorie précédente. Quant à Mars, il y a entre l’observation et la théorie classique un résidu de 4″, susceptible peut-être de s’expliquer par l’attraction des astéroïdes circulant entre Mars et Jupiter. Quoi qu’il en soit, si l’on applique la formule (9), on trouve pour la rotation du grand axe de Mars pendant un siècle le nombre 1″,35 : le résidu non expliqué de 4″ serait donc diminué de ce nombre.

19.Un second problème relatif à l’espace gravitationnel (8) appelle l’attention. Quelle est la trajectoire d’un rayon lumineux ? Il faut chercher, comme nous l’avons dit, les géodésiques de longueur nulle. Le rayon lumineux est approximativement hyperbolique. Si la distance du sommet de cette courbe au centre de gravitation est , on a pour l’angle des asymptotes

et cet angle est sensiblement l’angle de déviation des rayons lumineux. Ceci trouve son application