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plus le bien de l’Église, mais des insignes du cardinalat, qu’ils reçurent aussi plus tard. Le patriarche de Constantinople décéda pendant le concile. Les uns furent forcés de souscrire à la réunion par des menaces et la faim, les autres signèrent ne sachant ce qu’ils signaient.

S. — Comment l’Église d’Orient traita-t-elle ce concile ?

C. — Justement comme le pape l’avait prévu. À Constantinople personne ne voulut entrer en communion avec ceux qui s’étaient réunis aux Latins. Le métropolitain Isidore fut expulsé de Kieff, et à Moscou il fut condamné à être brûlé ; mais le feu du martyre ne lui plaisait pas autant que le feu du purgatoire, c’est pourquoi, afin de se soustraire au premier, il s’enfuit à Constantinople et de là, après un triple échec, à Rome. À Jérusalem, un concile de trois patriarches rejeta l’union de Florence, condamna le patriarche latinisant de Constantinople Méthrophane, et exigea que l’empereur lui-même se soumit à la pénitence. Un autre concile, assemblé à Constantinople, sous la direction de quatre patriarches, examina de nouveau ce qui s’était passé dans celui de Florence et rejeta le tout, en destituant en même temps Grégoire, patriarche de Constantinople, qui avait passé aussi du côté de Rome. Les témoins de ces événements sont : Sylvestre, qui se trouvait lui-même au concile de Florence ; Syropule, Laonique Chalcondyle, Georges Faranza, Gennadius de Constantinople, Georges Hémiste, Allatius et d’autres.

S. — Poursuivons l’examen de notre catéchiste français.

C. — Il continue : « L’Église de Constantinople n’a jamais prétendu que d’être la seconde Rome, et d’avoir le premier rang après elle. »