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la contemplation, d’une pareille hauteur ? Dites franchement, ne craignez-vous pas le vertige ?

S. — Mon Dieu ! que dois-je donc faire pour me convaincre de l’orthodoxie de l’Église à laquelle j’appartiens ? Mais n’avez-vous pas dit vous-même que je peux examiner cette Église ?

C. — Je vous ai dit aussi en quoi doit consister cet examen, savoir : si l’esprit de cette communion chrétienne est de Dieu. Je vous ai montré aussi le signe d’après lequel on peut le reconnaître.

S. — Mais ce signe, commun à plusieurs Églises, ne me peut point assurer de l’orthodoxie de l’Église dans laquelle je me trouve. À cet effet, il me faut une marque particulière qui me montrerait que l’esprit particulier de cette Église est aussi de Dieu, qu’il découle du vrai esprit de Jésus-Christ, qu’il est conforme à l’esprit de Jésus-Christ, qu’il me conduit à l’union avec l’esprit de Jésus-Christ par une voie directe et sûre.

C. — Vous commencez à être plus modéré et plus juste dans vos exigences. Qu’est-ce que la voie directe et sûre pour l’union avec l’esprit de Jésus-Christ ?

S. — En d’autres termes, c’est la doctrine pure qui amène à l’union avec l’esprit de Jésus-Christ.

C. — Par conséquent, l’examen que vous désirez faire peut se restreindre à cette question : L’Église à laquelle vous appartenez enseigne-t-elle une doctrine pure, conduisant à l’union avec l’esprit de Jésus-Christ ?

S. — D’accord.

C. — Qu’est-ce donc que la doctrine pure ?

S. — C’est la doctrine qui contient la vérité seule sans mélange d’erreur.

C. — Peut-il se trouver une erreur dans une