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d’un homme fait, et à la mesure de la stature parfaite du Christ, afin que nous ne soyons plus des enfants flottants et emportés par le vent de toutes sortes de doctrines, par la tromperie des hommes et par l’adresse qu’ils ont de séduire artificieusement ; mais afin que, suivant la vérité avec la charité, nous croissions en toute chose dans celui qui est le Chef, savoir le Christ[1].




S. — Encore une question au sujet de la hiérarchie de l’Église russe.

C. — Voyons !

S. — Auparavant elle dépendait du patriarche de Constantinople, puis, du consentement des patriarches d’Orient, elle reçut son propre patriarche, ce qui est certainement la même chose. Plus tard le patriarche fut remplacé par le très-saint Synode. Ne s’est-il pas fait par là de changement dans le gouvernement (la hiérarchie) de l’Église russe ?

C. — Point du tout. Dans tous les temps et dans toutes les Églises il y avait des Synodes qui prenaient la place des patriarches.

S. — Que dites-vous ?

C. — Toutes les fois que le patriarche était mort dans une Église quelconque, un Concile ou, en grec, un Synode s’y assemblait et prenait la place du patriarche.

S. — Un tel concile ou synode avait-il tout le pouvoir du patriarche ?

C. — Sans doute !

S. — Pouvait-il élire et ordonner un évêque ?

C. — Il élisait et ordonnait le patriarche, comment n’aurait-il pas pu élire et ordonner un évêque ?

  1. Éphés., iv, 11-15.