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victoire la rouge.

Alors elle s’assit et prit ses brosses.

Et pendant une heure, elle brossa d’un geste régulier et cadencé qui la faisait s’endormir.

Une petite lampe, dont la mèche avait été soigneusement baissée par madame Maleyrac, éclairait vaguement la Victoire accroupie, avec le va-et-vient de son coude, la somnolence de sa tête, l’écrasement de tout son corps de bête à travail, dans le silence profond de la nuit où, seule, elle veillait.

Quand elle se leva, étirant ses membres, il était minuit. Elle s’en fut coucher dans la mansarde qu’on lui avait montrée, tout en haut, et les pieds nus pour, en passant, n’éveiller personne.