Page:Peyrebrune - Victoire la rouge.djvu/252

Cette page a été validée par deux contributeurs.
244
victoire la rouge.

— À propos, tu sais, je vais me marier.

— Plaît-il ? dit la Victoire toute secouée, encore qu’elle eût compris qu’il voulait parler de leur mariage.

Il fit une pause, puis il reprit brutalement :

— Va pas chimailler, surtout, ça m’embêterait. J’épouse la fille à Giraud, celle qui vient d’hériter de sa grand’mère de trois mille écus.

— Eh bien, et moi ! cria la Victoire en abattant ses deux bras sur la table comme si elle tombait.

— Je t’ai dit de ne pas m’embêter, reprit l’homme, tu as compris ? Si tu es sage, si tu ne dis rien de rien de ce qui s’est passé, tu resteras ici comme servante, voilà tout.

Victoire pleurait, mais bas, les dents serrées, s’étranglant pour ne pas le laisser voir, car elle voulait lutter. Elle dit :

— Voyons, notre maître, vous ne voudriez