Page:Petitot - Collection complète des mémoires relatifs à l’histoire de France, 2e série, tome 48.djvu/70

Cette page a été validée par deux contributeurs.
68
[1652] MÉMOIRES

publiquement par la ville les dernières Résolutions de M. le duc d’Orléans, confirmées par le parlement, etc. ; mais ce libelle fut brûlé par arrêt de la grand’chambre, qui décréta aussi de prise de corps contre l’imprimeur, nommé Gentil[1].

Le mercredi 15, M. d’Orléans envoya s’excuser au parlement, sur ce que M. le maréchal de L’Hôpital et le comte de Béthune étant revenus de la cour avec ordre pour faire éloigner les troupes, lui et M. le prince étoient obligés de travailler cette matinée avec eux pour ce sujet. Il envoya douze Suisses de sa garde, mais sans besoin, parce qu’il n’y eut point de crieries ce jour-là.

Le jeudi 16, les princes se trouvèrent à l’assemblée des chambres. Le président de Nesmond y fit la relation de son second voyage en cour, et dit que lui et les autres députés avoient eu pour réponse de la bouche du Roi qu’il avoit fait lire en sa présence leurs remontrances, et qu’il leur feroit savoir sa volonté par une déclaration qu’il leur enverroit. Les gens du Roi, qui avoient eu ordre d’aller à Saint-Germain depuis le retour de ces députés, firent aussi la relation de leur voyage, et dirent que le Roi désiroit que les mêmes députés retournassent vers lui pour recevoir sa réponse, avec un président et deux conseillers de chaque chambre des enquêtes. On ordonna qu’un conseiller de chaque chambre iroit avec les députés au plus tôt, et que pour cet effet les gens du Roi feroient diligence pour savoir le jour et l’heure

  1. Ce passage donne des développemens curieux aux Mémoires du cardinal de Retz. (Voyez ces Mémoires, tome 46, page 107, de cette série.)