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NOTICE

quante-un psaumes. Cet ouvrage fut achevé après sa mort par des ministres de Genève.

Conrart mourut, sans laisser d’enfans de son mariage, le 23 septembre 1675, à l’âge de soixante-douze ans. Il fut inhumé dans le cimetière des réformés, qui étoit alors situé dans le faubourg Saint-Germain, près de l’hôpital de la Charité[1].

L’Académie française conserve un portrait de Conrart, peint en 1635, qui n’a rien souffert des ravages du temps. Un autre portrait, peint dans sa vieillesse par Lefèvre, a été gravé par Cossin, format in-folio[2]. Cette gravure est belle, mais il est difficile de la rencontrer.

Conrart avoit deux frères et une sœur. Jacques Conrart, l’un d’eux, acheta aussi une charge de secrétaire du Roi. Reçu le 17 avril 1637, il obtint des lettres d’honoraire le 29 janvier 1664[3]. Jacques a laissé des enfans, dont la postérité ne s’est éteinte que dans ces derniers temps. La sœur de Conrart épousa M. Muisson, dont Valentin avoit lui-même épousé la sœur.


Ouvrages de Conrart.

Conrart a peu écrit ; il n’a au moins, pour ainsi dire, rien publié. Mais ce silence, qui venoit peut-être de sa modestie, a eu pour lui les mêmes effets que la présomption pour beaucoup d’autres, car il attira

  1. Mémoires d’Ancillon, page 130. —
  2. Bibliothèque historique de la France, tome 4, deuxième partie, page 172. Ce portrait y est daté de 1683 ; la gravure ne porte cependant aucune date. —
  3. Tessereau, Histoire de la Chancellerie, tome I, pages 404 et 556.