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compagné des ducs de Longueville, marquis de Villars, de Toré, La Fayette, Carnavallet, La Vauguyon, Villequier, Mailly et plusieurs autres ; le duc d’Aumale et le marquis de Bade, qui estoit à sa droite, un peu derrière, renfermoit le bataillon des Suisses.

Telle estoit la disposition de nostre armée, que le duc fit marcher en ordre sur les deux heures après midy, ayant demeuré plus de quatre heures faisant halte non gueres loin de l’armée huguenotte, que l’Admiral avoit aussi disposée dès le matin en bataille en une large campagne distante de demy lieue de Montcontour, entre la Dive et la Touë, deux rivières fort peu guéables : à costé gauche de la première, il s’estoit mis pour conduire l’avant-garde, composée des regimens de Piles, absent à cause de sa blessure, d’Ambres, Rouvre, Briquemaut et quelques autres, des deux mille lanskenets commandez par Gresselé, et de six pieces de canon à leur main droite. Mouy et La Loue estoient plus avancés avec trois cens chevaux ; le reste de la cavalerie, qui estoit de seize cornettes, tant reistres que François, estoit séparé en deux escadrons ; l’Admiral estoit au premier, accompagné d’Acier, Telligny Puy-Greffier et autres ; le comte de Mansfeld marchoit après. La bataille, qui estoit à la main droite, tirant à la Touë, estoit conduite par le comte Ludovic, accompagné du prince d’Orange et Henry, ses frères, de Ausbourg, Regnard, Erag, Henry d’Estain, et autres colonels, qui faisoient plus de trois mille chevaux ; l’infanterie de la bataille estoit composée des régimens de Montbrun, Blacons, Mirabel, Beaudiné, Lirieu, et de deux mille autres lanskenets commandez par Gramvilars.