Page:Petitot - Collection complète des mémoires relatifs à l’histoire de France, 1re série, tome 33.djvu/473

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

François, reistres, qu’italiens, attendant que toutes les forces qu’il avoit mandé fussent ensemble, d’assieger Chastelleraut, croyant bien que les huguenots, pour ne laisser perdre cette place qui leur estoit trop importante, seroient contraints, pour la secourir, de lever le siege de Poictiers.


CHAPITRE VIII.


Voyage du comte de Montgommery en Bearn, au secours de la reyne de Navarre contre le sieur de Terride. Il fait lever le siège de Navarrin, prend Ortez, et fait Terride prisonnier contre la foy de la capitulation ; restablit la reyne de Navarre, et revient joindre l’armée des princes. Surprise d’Aurillac par les huguenots. Levée du siège de La Charité par les catholiques. Continuation du siège de Chastelleraut. Assaut donné a ladicte ville par les Italiens. L’Admiral leve le siege de Poictiers pour secourir Chastelleraut, qu’il secourt, et le duc d’Anjou quitte le siege et ravitaille Poictiers. Arrest de mort contre l’Admiral, le comte de Montgommery et le vidame de Chartres. La teste de l’Admiral mise à prix. Sentiment de l’autheur sur cette proscription. Grand service des sieurs de Biron et de Tavannes. L’Admiral presente la bataille au duc d’Anjou, qui fortifie son armée, et le suit vers Montcontour qu’il avoit pris. Advantage du duc d’Anjou en un combat.


Mais avant que d’entrer plus avant en ce discours, l’ordre du temps m’oblige de reprendre le voyage que le comte de Montgommery avoit fait en Gascogne, par le commandement des princes, pour conquerir les