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les protestans de France, en l’exercice de sa religion contre la violence de ses ennemis : ce sont les mesmes termes de sa lettre.


CHAPITRE VII.


La Reyne veut voir en bataille l’armée du duc d’Anjou, qui vouloit combattre les huguenots. L’Admiral le vient attaquer ; et, après une sanglante escarmouche, les deux armées se séparent. Le comte du Lude assiege Niort ; il est contraint de lever le siège, et les huguenots prennent plusieurs places en Poictou. Dessein de l’Admiral sur le Poictou. Le duc de Guise se jette dans Poictiers. Attaque des faubourgs de Poictiers, secourus par le duc de Guise, et enfin emportez. Poictiers assiégé par l’Admiral. Les sieurs d’Onoux et de Briançon tuez au siège. Le duc de Guise et le comte du Lude encouragent les habitans. Grand service du duc de Guise en la defense de Poictiers, et du comte du Lude. Second assaut bravement soutenu par ceux de Poictiers. Siège de Chastelleraut par le duc d’Anjou, pour faire diversion et faire lever celuy de Poictiers.


Cependant le duc d’Anjou, qui avoit reçu le reste des forces du duc d’Aumale, comme aussi le secours de trois mille hommes de pied et douze cens chevaux que le Pape envoya à Sa Majesté, sous la conduite du comte Santafior[1] son neveu, lesquelles troupes ne rempla-

  1. Du comte Santafior : Ascagne Sforce, comte de Santafior. Il étoit par son épouse, Marie Nobili, neveu du pape Jules III, mort en 1555.