ayant rendu grâce à Dieu, il despescha le soir mesme Losse pour faire sçavoir l’heureux succez de ses armes à Leurs Majestez, lesquelles je fus trouver quatre jours après de la part du duc, pour faire avancer les levées des reistres que le marquis de Bade avoit promis de faire pour le service du Roy, qui luy avoit fait tenir de l’argent pour cet effet, il y avoit desjà quelque temps.
CHAPITRE V.
Je ne fus pas si-tost arrivé près de Leurs Majestez, qu’après leur avoir reconfirmé ce que Losse leur avoit dit, à quoy je ne pus rien adjouster, sinon le nombre plus asseuré des morts, prisonniers et blessez de part et d’autre, qu’il n’avoit pu sçavoir au vray à cause de son soudain partement, qu’ils me despescherent aussitost vers le marquis, pour le faire haster de venir ; ce que je fis avec telle diligence, qu’en quinze jours je luy