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temporiser et ruiner le peuple. Or enfin, laissant à dire tous les particuliers discours que j’eus avec le duc, moyennant un present de quinze mille escus, que je promis luy donner outre ses monstres, je composay avec ses reistres à une monstre pour le cinq et sixiesme mois où ils estoient entrez, au paiement de laquelle je m’obligeai de faire fournir l’argent deux mois après à Francfort.

Et ainsi, avec bien de la peine, je mis ces estrangers hors du royaume, au bien et soulagement d’iceluy, et au contentement de Leurs Majestez, lesquelles ayant esté retrouver pour leur rendre compte de mon voyage, elles me firent beaucoup de belles promesses, et, peu de jours après, me donnèrent le gouvernement de Sainct-Disier, lequel depuis, pendant mon séjour de dix ans que j’ay esté ambassadeur en Angleterre, m’a esté osté pour le bailler au duc de Guise, comme il l’avoit demandé pour une des villes d’asseurance ainsi que je diray cy-après[1], sans en avoir eu aucune recompense.


SUPPLÉMENT DU CHAPITRE XI.

par l’éditeur.


Le chancelier de L’Hôpital fut celui des ministres qui contribua le plus à la paix. Il publia un petit ouvrage

  1. Ainsi que je diray cy-après. Le gouvernement de Saint-Dizier fut donné au duc de Guise sous Henri III. Nous avons déjà observe que les Mémoires de Castelnau ne vont pas jusqu’à cette époque.