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mes en main, ne dévoient demander conseil ny commandement de la Cour ; et à l’heure mesme je fus renvoyé pour leur dire de la part du Roy et de la Reyne, qui leur escrivoient aussi chacun un mot de leur main, que, comme bons et prudens capitaines et chefs de cette armée, ils fissent ce qu’ils jugeroient le plus à propos, de combattre ou non avec tous les avantages qu’ils scauroient bien choisir.

Je partis à l’instant en poste, et arrivay au village où ils estoient à l’issue de leur disner, ayant laissé Sipierre et tous ceux qui estoient près du Roy, en volonté d’estre bientost après moy au camp pour se trouver à la bataille. Losse (depuis capitaine des gardes du Roy) demeura jusques au soir, et arriva le lendemain à nostre armée sans apporter rien plus que moy de la Cour, d’où l’on remettoit tout en la prudence des chefs de l’armée de faire ce qu’ils verroient nécessaire, selon les forces qu’ils avoient en main.