CHAPITRE VII.
Depuis, ce que l’on a appelle le massacre de Vassy, qui advint au mois de mars ensuivant, fut plus remarqué que tout ce qui estoit advenu à Cahors et autres lieux, que l’on disoit estre folies, ayant le mal esté augmenté et plus aigry par la présence du duc de Guise, lequel, après la confederation, reçut lettres et prières du roy de Navarre, pour s’advancer d’aller à la Cour avec bonne compagnie, afin de se rendre les plus forts auprès du Roy. Ledit duc ayant donc pour cet effet adverty ses amis et serviteurs, et donné charge au comte de Rokendolf[1] de lever quelques cornettes de reistres, partit de sa maison de Joinville avec le cardinal de Lorraine, quelques gentilshommes leurs voisins et serviteurs. Et, le premier jour de mars, qui estoit un dimanche, il alla disner à Vassy, où les officiers qui alloient devant, trouvèrent que les protestans y faisoient leur presche en une grange près de l’église. Et y pouvoit avoir environ six ou sept cens personnes de toutes sortes d’aages. Lors, comme m’a souvent dit le duc de Guise, aucuns de ses officiers et autres, qui
- ↑ Rokendolf. Rockendorff.