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La chronique MS. de Bertrand du Guesclin :

S’enseigne, va criant pour avoir le secours.

Froissart, parlant du comte de Derby : « Et s’avança si avant du premier assaut qu’il fut mis par terre, et là luy fut monseigneur de Mauny bon confort : car par appertise d’armes, il le releva, et osta de tous périls, en escriant Lencastre au comte d’Erby[1] ». Et ailleurs parlant du comte de Flandres, qui estoit descendu au marché de Bruges, pour faire teste aux Gantois, qui avoient pris la ville, dit qu’il y entroit à grande foison de falots, en criant, Flandres au Lyon au comte[2]. D’Orronville en la vie de Louys iii, duc de Bourbon, raconte que ce duc faisant armes en une mine au siège de Vertueil contre Renaut de Montferrand, un des siens qui apprehendoit pour la personne de ce prince, s’escria ; Bourbon, Bourbon Nostre Dame[3] ; au quel cry Renaut ayant reconnu qu’il avoit affaire au duc de Bourbon, se retira et s’excusa envers luy. Nous avons quelque chose de semblable en l’histoire du maréchal Boucicault[4], et dans Monstrelet[5]. Philippes Auguste, selon la chronique de Flandres, en la bataille de Bovines, ayant eu son cheval abatu ou tué sous luy, cria Montjoie à haute voix, et fut aussitost remonté sur un autre destrier[6]. La même chronique parlant du siège de Damiette entrepris par S. Louys : « Quand les chrestiens virent le Roy s’abandonner, tous saillirent hors des nefs, prirent terre, et crièrent tous à haute voix, Montjoie S. De-

  1. Froiss. i. vol. c. 32.
  2. 2. vol. c. 98.
  3. D’Orronv. c. 50.
  4. Hist. de Boucic. i. part. c. 17. Froiss. 3. vol. c. 31.
  5. Monstr. sous l’an 1437, p. 35.
  6. Chron. de Fland. ch. 15.