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DISSERTATIONS

que Monseigneur ou le Prince vous présente. Et devant sa table doit crier, Largesse ! Largesse ! Largesse ! et prendre garde de quel estat il est ; et, selon les salutations cy-dessus escrites, selon l’estat de quoy est celuy qui fait la feste en la manière de la salutation qui luy est deuë, doit nommer après. Largesse de tres, etc. avec les titres de la seigneurie dont les heraux au devant doivent estre informez, et par prenant garde en cette manière, apeine peuvent faillir. Et après quand il a ciré, tous heraux et poursuivans doivent crier après luy. Largesse, sans dire autre chose, et en plusieurs lieux, au long de la salle, ou palais, doit estre fait en telle manière que chascun l’oe, etc. Et pour mieux faire entendre cris de largesse, en sera mis deux cy-aprés, l’un pour l’Empereur, l’autre pour le Roy, etc. Largesse de Ferry le tres-haut des haults de tous Princes, Empereur Auguste roy des Romains, et duc en Autriche, largesse, largesse, largesse. Et au premier se doit crier trois fois, et en la fin tous les herauds le doivent crier et poursuivre tous ensemble seulement Largesse, etc. Largesse, Largesse, Largesse de Henry par la grâce de Dieu très-haut et très-Chrestien et très-puissant roy Franc des François et Anglois, seigneur d’Irlande, Largesse, Largesse, Largesse, etc ». Thomas Milles[1], auteur anglois écrit qu’encore à présent en Angleterre on fait les cris de largesse, en Frrançois : ce qui est confirmé par le cérémonial[2], lorsqu’il parle de l’entreveuë du roy François I, et d’Henry VII, roy d’Angleterre entre Guines et Ardres l’an 1520.

  1. Thomas Milles de Nobilit. Polit, p. 59, 72, 109.
  2. Ceremon. de Fr. to. 2, p. 742.