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quelque faible que soit sa valeur réelle, se croit d’une autre race, d’une autre essence qu’elle, qu’il est persuadé que la virilité confère des facultés auxquelles il est impossible à une femme de prétendre, qu’elle ne peut même pas concevoir ; que son cerveau à lui est différent et que ses qualités sont transcendantes par cela même qu’il est homme.

Qu’elle paraisse admettre comme vérité indiscutable, fondamentale que le pire des goujats, que la brute la plus abjecte, lui est encore supérieur, au même titre que le sauvage le plus primitif est encore d’un échelon plus élevé que l’animal.

Quand un homme est fermement convaincu que sa femme rend un profond et sincère hommage à cette supériorité, il lui accordera tout, lui cédera en tout. Devant ses pires caprices, il pliera en souriant avec indulgence : « Que voulez-vous, la femme est comme cela !… »

Se soumettre ne lui coûtera jamais quand