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Le « marchand de chandelles », ainsi que l’appelait la jeune sœur moqueuse de Michèle, était extrêmement épris de sa future, dont la distinction, la situation de famille supérieure et la beauté l’enchantaient.

Avec une science vraiment étonnante chez une jeune fille qui, en somme, n’avait pas encore fréquenté beaucoup le monde, ni lu, ni eu souvent l’occasion de se documenter sur la vie, les passions et les hommes, elle s’empara de son mari et le posséda tout entier, le mena avec l’impérieux et cruel despotisme de certaines maîtresses toutes puissantes — de celles qui tiennent leurs amants par on ne sait quel charme indestructible, sans posséder d’autre intelligence par ailleurs, ni grâce particulière, ni gaieté, ni bonté, ni même souvent de beauté :

Quel est leur talisman ? C’est ce que je me suis toujours demandé.

À force de regarder autour de moi et d’étudier attentivement les ménages qu’il m’a été