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elle se dédit, les négociations assez avancées. Enfin, voyant l’age arriver, elle se décida pour un candidat de tournure passable, officier assez distingué, de fortune égale à la sienne et qui lui avait paru plus naturel, de meilleur aloi que tous ceux qui l’avaient précédé.

La veille de son mariage à l’église, mais le lendemain de son union à la mairie, c’est-à-dire étant valablement, irrévocablement : mariée, elle tomba soudain chez moi. Elle était dans une agitation extrême, ses yeux gonflés disaient qu’elle avait pleuré avec abondance. Elle me montra une lettre anonyme dans laquelle, avec des détails précis qui semblaient véridiques, on lui apprenait que son mari vivait depuis dix ans avec une femme dont il avait un fils, que sa mère était morte phtisique et que rien n’était moins solide que sa fortune.

J’essayai de la calmer ; je n’y parvins qu’en lui promettant de vérifier immédiatement