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femme se mêlât à eux ; de sorte que celle-ci demeura également en dehors de la distraction qu’eût pu, faute de mieux, lui apporter le spectacle des dessous du grand art.

Elle assistait aux « premières » de son mari dans une baignoire, en compagnie de ses parents ou de quelques amis bourgeois. À peine pouvait-elle mettre un nom sur deux ou trois figures de critiques célèbres ; personne ne la connaissait, et jamais son mari ne paraissant dans la salle, personne ne pourrait jamais la connaître.

Elle me confia son ennui sourd, perpétuel, sans répit, ses révoltes inaperçues, stériles, vite noyées dans l’accablement.

Je me trouvai assez en peine pour la gronder et pour la conseiller, car, vraiment, elle était raisonnable et ne grossissait point ses griefs ; elle se plaignait d’un mal réel et que l’on ne pouvait malheureusement point faire disparaître.

Le difficile était que ce diable de Lucien