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Adrienne,
ou le grand homme tatillon.
Dès les débuts de son mariage, Adrienne s’était trouvée désœuvrée, désappointée, et, ce désœuvrement, ce désappointement étaient allés croissant, à mesure qu’elle reconnut mieux combien sa vie et son union ressemblaient peu à ce qu’elle avait imaginé d’avance.
Son père était un architecte de peu de talent, de minces revenus, établi à Pontoise, qui avait eu la chance inespérée de faire un gros héritage lui permettant de doter de quatre cent mille francs sa fille unique qui, à dix-huit ans, charmante, devenait un excellent parti.
Dans le milieu de ses parents, composé d’industriels et de petits bourgeois, personne ne plaisait à Adrienne, dont l’imagination rêvait d’un artiste, d’un homme de lettres