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mamz’elle de Kéradec, de qui que j’étais (pompeusement) femme de chambre, on s’est fait aux belles manières… et on n’peut pas s’épouser avec l’premier-v’nu !


Couplets :



Quand on a fréquenté l’beau monde ;
Et qu’on a lu quéque p’tits romans,
Faut trouver quéqu’un qui réponde
À ce qu’on possède d’sentiments.
Je n’veux donc pas, si la nature
M’a fait un tout p’tit brin d’attraits,
Avoir un mari sans allure,
Qui, des agréments d’ma figure,
Ne s’aperçoive au grand jamais.
Sans êtr’romanesque à l’extrême
Je d’vine c’que c’est qu’aimer
Et, sans craint’qu’on puiss’m’en blâmer (Bis)
Je veux qu’on m’aime, (Bis)
Comm’j’aimerai moi-même.

2


Entre les geun’s gens qu’on marie,
Comm’ça doit dûrer plus d’un jour,
On dit qu’y faut d’la sympathie,
J’crois que c’mot-là veut dire : amour ;
Celui qui n’saurait pas m’comprendre,
N’pourrait donc pas fair’mon bonheur.
Moi, j’ai l’caractère doux et tendre
Et l’cœur du mari que j’veux prendre
Doit savoir répondre à mon cœur.
Car, je suis sensible à l’extrême