Page:Perronnet - La Chanson de l'aubépin.djvu/14

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Loriot, (Faisant l'ignorant)

Quelle chose, donc ?

Fanchette, (timidement)

Dame, sachant que j'suis ma maîtresse, à c't' heure, que le père Calhouic est mort, et qu'y m'a fait son héritière...

Loriot

Le père Calhouic ? non... j'savais pas... après ? ...

Fanchette, (même jeu)

Enfin... j'ai cru... qu'tu v'nais m'demander... si j'voulais m'répouser avec toi ?

Loriot, (faisant de grands gestes)

Ah ! ben ! Ah ! ben ! pour que tu m'rises encore au nez, comme y a deux ans... merci ! Et d'abord... ma chère, pour qu'tu n'tinduzes pas plus longtemps en erreur... apprends que...

Fanchette

Que...

Loriot

Que j'suis poursuivi d'amour par une belle dame, tout c'qu'y a d'plus huppé.

Fanchette, (incrédule)

Pas possible !

Loriot, (se rengorgeant)

Oui, ma fille... une vieille (se reprenant) une belle dame, qui s'est toquée d'moi,