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plus avantageux
d’épouser une fille avec peu de bien, mais bonne ménagère, que d’en prendre une qui eût beaucoup
de bien et qui dépensât le double de ce qu’elle t’auroit apporté. J’ai passé ma vie à vendre des
étoffes, et pendant que je m’en suis mêlé, j’ai vu tant de femmes qui ont ruiné leurs maris, en belles
jupes et en beaux manteaux, par la seule raison qu’elles avoient eu beaucoup de bien en mariage,
que je n’oserais penser à te donner une fille qui soit un peu riche. Je connois la famille de ces
demoiselles-ci ; j’ai connu particulièrement leurs pères et leurs mères, c’étoient de bonnes gens et
leurs enfans leur ressemblent ; ainsi je serais sûr de n’être pas trompé. Suis-moi et allons leur faire la
révérence.
Scène II
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