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M. DESLANDES.|c}}
Elles le sont assurément, mais pourtant quelle différence entre la plus aimable des demoiselles de ce temps-ci et la moindre Glicerium des beaux siècles de l’antiquité ! Mea Glicerium, mea Tertulla, meaLycea, mea Leucothée : combien de charmes dans ces noms-là seulement, et peut-on, quand on y est accoutumé, entendre parler de Nanons, de Margots, de Fanchons, de Javottes ?

M. JÉRÔME.


Tu ne sais ce que tu dis. Quand tu les connoîtras ces Javottes et ces Nanons, elles te feront bien changer de langage. Quoi qu’il en soit, je veux te présenter à ces belles voisines. Je serais bien aise que tu pusses gagner les bonnes grâces de Mlle de l’Étang, ou de sa cousine, pour en faire ta femme. Elles n’ont pas beaucoup de bien, mais elles ont beaucoup de vertu et de mérite ; comme Dieu a béni mon travail au delà de mes espérances, je suis persuadé qu’il te seroit