nde vit à Paris, à la vérité, n’est pas tout à fait si barbare que celle des
Goths et des Huns, dont nous descendons, mais elle ne ressemble pas à l’élégance d’allures, ni à
l’urbanité de Rome ; ainsi, mon père, soyez persuadé que je me forme plus l’esprit et que je le polis
davantage dans la lecture d’un seul chapitre d’AuluGelle ou de Macrobe que dans les visites que je
pourrais faire.
Je n’en crois rien. Regarde comme te voilà bâti. Ta cravate est toute de travers, ton juste-au-corps
est si mal boutonné qu’il pend d’un côté quatre doigts plus que de l’autre. Regarde comme tes bas
sont roulés. Ote-moi tes gants : Quelles mains ! Quels ongles bordés de noir ! Voilà un jeune
homme bien poli ! Tu as beau lire, tu ne seras jamais qu’un malpropre et qu’un sauvage si tu ne
hantes compagnie. J’ai donc résolu de te faire faire connoissance avec M. de l’Étang, très-habile
avocat, avec mademoiselle sa sœur, et une de leurs