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la guerre des boutons


un peu complices, pleuraient, se lamentaient et suppliaient qu’on ne tuât pas pour si peu leur pauvre petit frère.

La Marie Tintin voulut intervenir directement. Elle reçut de sa mère une paire de gifles lancées à toute volée avec cette menace :

— Toi, petite garce, mêle-toi de ce qui te regarde, et que j’entende dire encore par les voisines que tu fricotes avec ce jeune gouilland de Lebrac, je veux t’apprendre ce qui est de ton âge.

La Marie voulut lui répliquer : une nouvelle paire de claques du père lui en coupa l’envie et elle s’en fut pleurer silencieusement dans un coin.

Et Gambette et les Gibus, épouvantés, s’en furent aussi, chacun de leur côté, après avoir convenu que Grangibus irait en classe le lendemain matin pour avoir des renseignements sur ce qui s’était passé et qu’il accompagnerait le mardi Gambette à la Saute dans sa recherche de la cabane des Velrans pour lui raconter comment tout ça avait tourné.