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la guerre des boutons


temps et qu’on reviendrait le lendemain matin pour la messe des parents défunts.

On a foutu le camp par les buissons et on est venu juste tomber là à c’te carrière où que nous venons de passer. Alors on s’a couché sur les cailloux.

– Et puis ?

– Et puis, je l’ai embrassée, pardine !

– C’est tout ! Tu y as pas mis ton doigt au…

– Penses-tu, mon vieux, pour me l’emplir de jus, c’est bien trop sale ; ben y avait pas de danger, et puis qu’est-ce qu’aurait pensé la Tavie ?

– C’est vrai que c’est sale, les femmes !

– Et encore ce n’est rien quand elles sont petites, mais quand elles « viennent » grandes, leurs pantets sont pleins de fourbi…

– Pouah ! fit Tintin, tu vas me faire dégobiller.

– Filons, filons ! coupa Lebrac, voilà six heures et demie qui sonnent à la tour ; on va se faire attraper !

Et sur ces réflexions misogynes, ils regagnèrent leurs pénates.