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la guerre des boutons


ils sont dans leur peau et moi dans la mienne et m… pour la tienne, as-tu compris ?

– Oh ! je demandais ça passe que Camus pourrait peut-être le prendre, le sac. De son arbre, ça ne le gênerait guère.

– Non ! Non ! reprit violemment Lebrac. Pas plus Camus qu’un autre : j’ai trouvé, il faut tout simplement chercher une cachette pour y caler le fourbi.

– Pas au village, par exemple ! Si on la trouvait…

– Non, concéda le chef, c’est à la Saute qu’il faudra trouver un coin, dans les vieilles carrières du haut, par exemple.

– Il faut que ce soit un endroit sec, passe que les aiguilles si c’est rouillé ça ne va plus, et puis à l’humidité le fil se pourrit.

– Si on pouvait trouver aussi une cachette pour les sabres et pour les lances et pour les triques ! On risque toujours de se les faire prendre.

– Hier, mon père m’a foutu mon sabre au feu après me l’avoir cassé, gémit Boulot, j’ai rien que pu r’avoir un petit bout de ficelle de la poignée et encore il est tout roussi.

– Oui, conclut Tintin, c’est ça ; il faut trouver un coin, une cache, un trou pour y mettre tout le fourbi.

– Si on faisait une cabane, proposa La Crique, une