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LIVRE XII, § XX.
plus divin que tous ces objets qui causent tes impressions, et te font mouvoir tout d’un coup[1], comme les fils font mouvoir la marionnette. En ce moment, quelle est au vrai la disposition de ton âme[2] ? N’est-ce pas la crainte ? N’est-ce pas le soupçon ? N’est-ce pas le désir, ou quelque autre passion aussi peu louable ?
XX
En premier lieu, ne faire quoi que ce soit au hasard[3], ou sans le rapporter à un but. En second lieu, ne rapporter jamais l’acte qu’on fait à une autre fin que celle même de la communauté[4].
- ↑ Et te font mouvoir tout d’un coup. J’ai dû paraphraser le texte pour rendre toute la force du mot dont il se sert.
- ↑ La disposition de ton âme. Voir plus haut, liv. X, § 24.
- ↑ Ne faire quoi que ce soit au hasard. Le Stoïcisme n’a pas donné de conseil meilleur ni plus pratique ; et, comme la règle supérieure de sa morale, c’est le dévouement absolu au bien, cette vigilance constante sur soi-même confère à la vie un sérieux qu’elle ne peut avoir qu’à cette condition.
- ↑ La Communauté. C’est-à-dire, dans le langage stoïcien, l’ordre universel des choses, qui comprend l’ordre dans la société et les rapports de l’homme avec ses semblables, à côté de ses rapports avec Dieu. Voir, un peu plus bas, le § 24 de ce livre, et plus haut, liv. II, §§ 16 et 17, et liv. XI, § 21.
certaine mesure, permet à l’homme de ressembler à Dieu.