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Devant ente situa!ion, bien des famiiîes hésitent h faire mtrepreiuline à leurs enfants de longues et roùieuses études et, le nombre des élèves diminue bans Us universités.

Cet état de choses anormal tient à ries cau¬ ses multiples, mais l’une rie ces causes est certainement la jidolüé des intellecîyels à la bourgeoisie.

Les salaires reluiivement plus élevés d une partie de la classe ouvrière sonl ies fruits de la lutte qu’elle entreprend depuis un quart de siècle contre le patronat, dans les syndi¬ cats.

/ans intcilecfa-ls ,sr s oui toujours idngés du côté des classes dlriu fautes. Leur culture gé¬ nérale, leurs mœurs plus affiliées. les élor¬ gnent des ouvriers et chacun nourrit l’espoir de faire le livre hors de pair. de prendre ’e brevet qui. en lui dormant la fortune, le por¬ tera. aux premiers rangs de bi société. Espoir illusoire presque toujours : la grande masse des intellectuels devient, pour le Lmpit alisme, une gent exploita bai et d’autatj, plus facile¬ ment qu’elle se laisse mieux gouverner.

Tl faudrait que J es intellectuels compris¬ sent enll-n qu’eux aus-t ont intérêt à un chan¬ gement social,

Certes, la classe ouvrière ne leur est pas très accueillante. Trahie par ses politiciens qui se sont servis d’elle comme d’un marche¬ pied, elle a pour les gens cultivés une de fiance qui n’est pas sans justice. En outre, certains ouvriers, m-nablés par leur travail, dépourvus de culture, livrés à. murs instincts, n 1 envisagent pas sans jalousie je monsieur bien habillé qui parle bien et s occupe d.un travail relativement peu fatiguant.

C’est aux intellectuels d’aller vers les ou¬ vriers et par de patients efforts de les détour¬ ner de leurs préventions. A eux de leur mon¬ trer que si les hommes cultives sont en géné¬ ral des bourgeois, la cul turc elle-même n a pas de classeï Elle est mi bien, une transmu¬ tation heureuse de ! individu qu iis ont eu la chance de subir, niais dont ils sont prêts a