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tres dont les œuvres illumineront pendant des siècles l’humanité tout entière.

Auguste Comte, dont l’œuvre philosophique fait i’ad mi ration du monda civilisé, devait donner des leçons de mathématiques pour vi¬ vre. Il se îàcha avec Stuart Mil! pour une question d argent, parce que, ne parvenant, pas à subsister, il an était réduit à demander île r argent à ses amis. Herbert Spencer dût recourir à l’aide pécuniaire du Stuart Mill pour publier ses ouvrages. De tels exemples montrent e oui bien est insuffisante l’organisa- tien sociale, qui laisse au hasard et à ht chance la ’production des monuments les plus hauts de Ja pensée humaine.

La vie matérielle du romancier est a la discrétion du public. Aussi, voyons-nous dus auteurs de feuilletons informes et ineptes arriver à la fortune, alors que des écrivains remarquables ont une vie misérable. Les œu¬ vres de Verlaine se vendent aujourd’hui à des pris élevés. Leur auteur vivait dans une misé re p i ’o fou de. Il habitait un i 0 g e me 111 sordide dans te quartier MuuffâPUd, si était vêtu de tpi il Ions et su faisait pilier d’hôpital

pour pouvoir manger.

Abdiquant toute personualhé, le iumancior et h; dramaturge écrivent pour le public et la littérature se fait pour ainsi dire à la com¬ mande, comme les chaussures et les vête¬ ments. .

Aux places de « savant » devront donc correspondre des pensions d’ « écrivain », assurant une vie aisée a L’auteur d’un roman, d’une pièce de théâtre, d’un volume du vers jugés remarquables. La littérature est moins prenante que la science, on peut tout, en écrivant un livre remplir une fonction sociale quelconque. Ainsi font un certain nombre d’écrivains, qui demandent lu pain quotidien h une place (le bureau. Lutte situation est préjudiciable à l’œuvre qui d’objet principal de la vie, passe à l’état secondaire.