rien de spécial. Les découvertes ne se commandent pas et il arriverait, en effet, que souvent l’argent serait perdu. Des hommes ayant donné durant leur seo’arité les meil¬ leurs espoirs ne feraient pas avancer la science d’un pas. Une société bien organisé* doit se résigner à ces pertes inévitables, su mentalité ne saurait être celle d’une petite bourgeoise comptant avec sa cuisinière. De même qu’il faut semer bien des graines pour avoir un épi ; on doit se résigner à pension ner quelques inutiles pour avoir de temps à autre un homme hautement supérieur que lu société mettrait eu possession de tous les moyens de donner le meilleur rendement à
on go rue.
Mais, si bonne soit-elle, une réglementation
ne doit Jamais être trop absolue, par la rai¬
son qu’elle ne peut prévoir tous les cas. U
est tics esprits indépendants qui se refusent
à passer par une école, si large qu’on puisse
être l’esprit. Il faut en outre compter avec
l’humanité réelle, c’est-à-dire prévoir d’avan¬
ce que des savants illustres pourront être en
même temps des esprits étroits, qu’es seront
autoritaires, jaloux, qu’ils dédaigneront la
meilleure idée lorsqu’elle ne sera pas d’eux ;
qu’ils sc serviront de leur puissance pour
contraindre leurs élèves à travailler d’après
leurs méthodes, etc,, etc,.. Des places de « sa¬
vait! » devront donc être accordées à des ail¬
leurs de travaux remarquables qui se seront
formés eux-mêmes. Jean-Jacques Rousseau
n’est ni lé ni au collège,, ni à r université et
cependant des professeurs d’université pas¬
sent leur vie à commenter son oeuvre.
Evidemment, il faudra quand même insti¬ tuer un jury pour décider si les travaux mé¬ ritent ou non la place de savant. On pourra réduire la part inévitable d’injustice en fai¬ sant ce jury très nombreux
Ce que nous {lisons des sciences est appli¬ cable à la philosophie, aux lettres et aux arts. Le mëcémsmc est la marque des- civili¬ sations inférieures* il avili! à un rôle de fla¬ gorneur pi de mendiant des écrivains illus-