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écrire avec clarté la lettre la plus simple. Non seulement ils ont oublié cet orthographe qu’on leur a si minutieusement appris, mais ils ne savent pas s’exprimer de manière à être compris ; ils brouillent, toutes leurs idées et disent le contraire de ce qu ils veulent dire. La seule chose qui leur reste à peu près entière de V école, est la lecture ; ils peuvent lire un journal, c’est-à-dire qu’ils ont la faculté d’être trompés. Aussi reçoivent-ils toutes faites leurs idées des classes dirige antes.

L’enseignement secondaire, lui, n’a pas pour fin préméditée d’abêtir : il vise, au contraire, au développement intellectuel. Néanmoins, ii s’en faut qu’il soit ce qu’il devrait être. Dépourvu d’idéal élevé, il vise avant toute chose à. la carrière future, ce qui fait que l’ennui s’y substitue à l’intérêt. Toute une école a reproché aux études du lycée de comprendre* une quantité de choses Inutiles, c’est-à-dire de choses qui ne servent pas à gagner de l’argent. L’État lutte un peu contre cette tendance mesquinement utilitariste. mais les frémi Los lui sont toutes acquises. Les élèves no voyant, dans renseignement reçu, qu’une vaine formalité, transforment les spéculai ions intellectuelles^ les plus élevées en un bachotage inepte nù in 111 émo ire est. seule ; 1 vr a va i 1 ! e r, C est on va ut qu’on pense élever le niveau inle’lectuel eu accroissant la difficulté des examens, es h préparation n’est qu’un gavage ep le candidat s’empresse de mut oublier dès le diplôme obtenu.

La culture intellectuelle ne doit pas être subordonnée à quelque chose d’autre qu’elle-même ; elle est une fin eu soi. Donner à l’élève le moyen de se créer la vie intellectuelle la plus élevée possible, ml doit être le .but de l’éducation.

L’éducateur n’a pas à. se préoccuper de ce qùe sera l’enfant, il n’en sait rien et i! ne doit pas le prévoir, La profession qu’exercera un jour l’élève pour gagner sa vie n’a pas l’importance primordiale que